La soutenance se tiendra le vendredi 15 décembre à 14h30 dans l’amphitheatre du LAM.
Lien Zoom: https://univ-amu-fr.zoom.us/j/82643195786?pwd=dnlZZ1dadmgreTJ4eitZNlZBNzhnUT09
Titre: “Développement de méthodes de post-traitement en optique adaptative : déconvolution robuste d’images et de cubes de données hyperspectrales”
Résumé:
L’atténuation de l’impact de la turbulence atmosphérique constitue un défi important pour les observations astronomiques au sol dans les longueurs d’onde visibles. En l’absence de mesures correctives, même les plus grands télescopes terrestres sont limités à une résolution angulaire équivalente à celle d’un télescope de 10-20 cm, ce qui se traduit par une résolution ne dépassant pas 0,5-1 seconde d’arc. La technologie de l’optique adaptative (OA) a partiellement remédié à ce problème en corrigeant les distorsions atmosphériques, améliorant ainsi la résolution angulaire jusqu’à la limite théorique de la diffraction. Néanmoins, une limite critique persiste dans l’obtention d’une fonction d’étalement du point d’optique adaptative (AO-PSF) précise pour un traitement efficace des données, en particulier lorsque des méthodes de déconvolution sont employées. Étant donné la nature complexe et variable dans le temps de la PSF, les étoiles d’étalonnage observées avant ou après les observations scientifiques fournissent souvent des PSF de référence inadéquates, ce qui entraîne des artefacts dans l’image déconvolutionnée. En outre, il est de plus en plus nécessaire de tenir compte des propriétés de la PSF qui dépendent de la longueur d’onde, en particulier lors de l’utilisation de systèmes d’imagerie hyperspectraux tels que HARMONI. Cette thèse vise à améliorer les méthodes existantes d’estimation marginale de la PSF en améliorant les antécédents des objets et en introduisant la variabilité de la longueur d’onde dans le modèle de la PSF. La méthode affinée est plus robuste pour les observations impliquant des objets étendus résolus et est flexible pour incorporer la diversité spectrale de la PSF dans l’imagerie hyperspectrale. Des simulations utilisant des configurations de système réalistes, telles que le télescope de type VLT et ELT-HARMONI, ont été réalisées pour évaluer les caractéristiques et les performances de cette approche. En outre, les observations de SPHERE-ZIMPOL (un imageur visible qui travaille avec différentes bandes d’ondes) et de MUSE-NFM (un imageur hyperspectral) ont été utilisées pour valider la méthodologie dans le contexte d’observations réalistes assistées par OA.
Jury :
Jessica Lu (Rapporteure), UC Berkeley
Niranjan Thatte (Rapporteur), Oxford University
Joel Vernet (Examinateur), ESO
Magali Deleuil (Présidente du jury), Aix Marseille Université
Benoit Neichel (Directeur de thèse), CNRS
Thierry Fusco (Co-Directeur de thèse), ONERA
Romain Fétick (Membre invité), ONERA