La plupart des galaxies suivent une relation étroite entre leur masse stellaire et leur taux de formation d’étoiles, impliquant qu’elles forment leurs étoiles de manière séculaire plutôt que via des épisodes violents de flambées d’étoiles. Contrainte jusqu’à z=6, lorsque l’Univers avait 1 milliard d’années, cette relation, appelée séquence principale des galaxies, semble difficile à concilier avec la formation stellaire stochastique des toutes premières galaxies prédite par les simulations.
Grâce aux données JWST du champs extragalactique JADES, des chercheurs du LAM ont mis en évidence une transition entre ces deux modes de formation stellaire lorsque l’Univers avait environ 700 millions d’années. Ils ont utilisé une nouvelle approche de la reconstruction de l’histoire de formation stellaire des galaxies, afin d’étudier la mise en place de la séquence principale des galaxies dans l’Univers primordial. Dans cette étude, ils ont également montré que la stochasticité de la formation stellaire qu’ils mesurent ne suffit pas à expliquer l’excès de galaxie très brillantes en UV at z>10 observé dans plusieurs études des premières galaxies.
Ces résultats font partis d’un article accepté pour publication dans A&A, disponible en preprint (https://arxiv.org/pdf/2309.15720.pdf).
Les chercheuses et chercheurs du LAM impliqués dans ce travail sont Laure Ciesla, Olivier Ilbert, Véronique Buat, Rafael Arango-Toro.