La (printanière) magnétosphère d’Uranus au révélateur d’une décennie d’observations HST de ses aurores ultraviolettes
La re-détection et l’observation au long cours des aurores ultraviolettes d’Uranus avec le télescope spatial Hubble pendant la dernière décennie a founi un moyen d’étude unique à distance de cette magnétosphère, découverte lors du survol de Voyager 2 en 1986.
Différents spectro-imageurs ont fourni des images et des spectres des aurores et de la haute atmosphère dans l’ultraviolet lointain, sondant des conditions solaires très variables. Ces observations, acquises lors de programmes d’observations successifs de 2011 à 2023, ont échantillonné l’activité aurorale à des échelles de temps allant d’une fraction de la période de rotation planétaire (~17.24h) jusqu’aux variations saisonnières. Ce laps de temps nous a permis d’étudier l’interaction dynamique vent solaire/magnétosphère de l’équinoxe au solstice. Dans cette présentation, je reviendrai sur la méthodologie mise en place pour re-détecter ces émissions, un quart de siècle après Voyager 2, et sur ce que leur analyse nous a appris en terme de distribution spatiale des aurores et des régions actives associées de la magnétosphère, de bilan énergétique et de dynamique magnétosphérique jusqu’à une nouvelle détermination de sa période de rotation interne. Ces résultats apportent des éléments importants avant, tout en permettant de préparer, une future mission d’exploration orbitale in situ de sa magnétosphère.
Important : s’il reste suffisamment de temps, un film 3D des aurores polaires (boréales et australes) terrestres sera projeté dans l’amphithéâtre après le séminaire.